L’adhésion des populations à la vaccination contre la COVID-19 se heurte à une forte réticence, en particulier dans la région de Tahoua située à plus de 550 de km de la capitale Niamey. Dans certaines zones majoritairement rurales de cette région, les rumeurs autour du vaccin contre la COVID-19, largement véhiculées sur les réseaux sociaux, alimentent les réticentes de la population à accepter cette immunisation.
Le problème est d’autant plus inquiétant qu’une étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a montré le fardeau important des maladies non transmissibles, très répondues dans cette région, sur la mortalité due à la COVID-19.
En entre juin et septembre, à la suite d’une intense sensibilisation soutenue par l’OMS, l’USAID et l’Union européenne, plusieurs centaines de leaders communautaires se sont fait vacciner contre la COVID-19 en public.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec le soutien de partenaires comme l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Union européenne (UE), a accompagné le Ministère de la santé dans des activités de sensibilisation, de plaidoyer et de mobilisation sociale communautaire, en s’appuyant sur les leaders religieux et coutumiers, ainsi que des vaccinations de masse dans les districts.
« Notre équipe est venue vous expliquer pourquoi il faut se faire vacciner contre la COVID-19, et aussi discuter avec vous des mesures qu’il faut prendre pour que tout le monde se fasse vacciner pour le bien-être de la communauté », annonce Mme Kadi Moumouni, communicatrice de la DRSP.
Soutenues par l’OMS, les autorités sanitaires du Niger ont mobilisé 89 villages, 12 centres de santé intégrée, 40 relais communautaires, 129 leaders d’opinions et 2537 vaccinés.
« Nous remercions l’Etat et l’OMS infiniment. Si l’Etat apporte quelque chose pour sa population, c’est pour préserver sa santé. Tout ça c’est une aide pour que le pays avance » déclare le chef du village de Barmou.
« Pour la COVID-19, on dit que les gens reçoivent de l’argent pour aller se faire vacciner. On dit aussi que c’est une maladie qui attaque beaucoup les personnes âgées. Moi je suis âgé et je consomme beaucoup de sucre. Je crains d’aller au centre de santé et qu’on me dise que je suis malade », explique Elh Abdou, un cultivateur de 65 ans qui consomme quotidiennement du sucre de façon brute ou mélangé avec de la nourriture.
Soixante-dix-sept responsables de Centres de santé intégrée et leurs communicateurs des 9 districts sanitaires retenus ont été formés à la vaccination contre la COVID-19 et à la prévention contre les principales maladies non transmissibles, comme le diabète, l’hypertension artérielle, et le cancer. A cela s’ajoutent la conduite de réunions sur les bienfaits du maintien constant des mesures préventives des maladies non transmissibles et de la COVID-19, notamment la vaccination, et 90 séances de dialogue communautaire.
À l’issue de la sensibilisation et de la campagne de vaccination contre la COVID-19, la couverture vaccinale dans la région de Tahoua est passée de 20 % à 40 % d’adultes entièrement vaccinés.
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